La nouvelle a fait du bruit lors du Festival de Cannes : Jason Ropell, patron d’Amazon Studios, a annoncé le lancement de sa plateforme vidéo en France. Le géant américain du commerce en ligne fait trembler Google et Netflix, voyons d’un peu plus près en quoi consiste cette innovation.
Le 2e poids lourd d’Internet se lance dans le cinéma
Amazon a effectivement surpris bon nombre de personnes lors du Festival, où il ne présentait pas moins de cinq longs métrages, dont le film d’ouverture, « Café Society », de Woody Allen. Surprenant ? Pas tant que ça ; Amazon est depuis quelque temps un acteur de poids avec son Prime Video et aujourd’hui Video Direct. Déjà en place aux Etats-Unis, en Allemagne, en Autriche, au Royaume-Uni et au Japon, il concurrence directement Netflix et Youtube (Google). « Il faut que ce que nous faisons soit viable commercialement mais aussi artistiquement. Il faut soutenir la création en Europe », a ajouté Jason Ropell.
Amazon Video Direct propose un abonnement mensuel, ainsi qu’un programme permettant de poster des contenus sur la plateforme et d’être rétribué, en publicité ou en achat à la demande. Cela pourra rapporter jusqu’à 75.000 dollars par an et par vidéo aux internautes.
Comment ça marche ?
Concrètement, les créateurs de vidéo auront le choix entre plusieurs modes de distribution. S’ils choisissent Prime Vidéo, ils seront rémunérés à hauteur de 0,15 $ par heure de visionnage de leurs films aux Etats-Unis, et de 0,06 $ quand les vidéos seront regardées à l’étranger, avec un plafond annuel de 500.000 heures par titre (soit un maximum de 75.000 $ par an et par vidéo mise en ligne).
Pour la location, la vente à l’unité, ou l’accès libre avec de la publicité, les créateurs toucheront 55 % des recettes nettes des publicités vues avec leurs contenus, ou 50 % des recettes nettes des abonnements, des ventes ou des locations. Amazon promet en plus de distribuer tous les mois un bonus d’un million de dollars, qui sera réparti entre les créateurs des 100 titres les plus regardés.